Premier départ remis samedi soir, l’avion plein,

Premier départ remis samedi soir, l’avion plein, nous avons passé la nuit au Suites Hôtel au milieu des autoroutes de Roissy et avons été acceptés sur le vol de la China Eastern à 14 h.

11 heures de vol sans sommeil et arrivée à 8 heures du matin à Shanghai.

Nous sommes montés dans un bus conduit par un chauffeur avec une jambe de bois qui ressemblait au frère de Margueritte Duras. L’autoroute pour Shanghai est large, propre et plantée de fleurs et d’arbustes. On longe d’abord la mer du Japon puis on longe les banlieues avec de gros immeubles post-modernes, un peu chinois, un peu hollandais, dupliqués en rang d’oignions ; 30 exactement les mêmes, puis 40 autres exactement les mêmes encore, etc.

D’un coup on traverse le fleuve, et on plonge dans un labyrinthe de buildings par milliers, un paysage urbain de science-fiction comme j’en raffole, de centaines de grues rouges et d’autoroutes qui se chevauchent avec des constructions de 60 étages plantées dans tous les sens comme des allumettes.

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Nous sommes au 20^ème étage du Sofitel Hyland, sur Nanjing Road, face aux buildings avec des dômes dorés, des horloges multicolores et des néons de toutes les couleurs.

Longue sieste, puis descente vers le Bund, le bord du fleuve construit à l’époque où la ville était partagée entre la concession internationale et la concession française.

Nous sommes entrés dans le Peace Hôtel, le pendant de l’hôtel Ukraina à Moscou. Gros palace du début du siècle, désuet mais entretenu avec des bas-relief de verre de Lalique, des salons avec de vieux fauteuils club fatigués, des parquets cirés depuis un siècle et au dernier étage un restaurant vert et rouge (le vert et le rouge que j’aime et que je mets partout dans mes images, sur les murs de mes expo et sur moi…) et qui donne sur le Huangpu le fleuve bordé par le Bund. D’un côté l’enfilade des buildings néoclassiques en pierre, tout en frontons et colonnes, de l’autre côté du fleuve le quartier de Pudong et les extravagances architecturales des dix dernières années qui donnent l’impression de regarder une ville construite en Lego, avec des boules lumineuses, et des immeubles pointus de 88 étages.

Délicieux repas chinois devant les fenêtres avec un mélange de couleurs sur les murs, de gestes chinois et de saveurs dans les plats qui me ravissent.

Depuis mon arrivée je pousse des exclamations de contentement ; la Chine ressemble à mon fantasme de la Chine.

D’autant que ce qui ne faisait pas partie de mon fantasme et qui me surprend c’est la drôlerie des Chinois de Shanghai. Ils rient, nous interpellent tous les 20 mètres et ont un air espiègle que je ne supposais pas.

Promenade nocturne sur le Bund, des petites chinoises provinciales nous demandent de poser devant leurs appareils photos.

(je n’utilise la connexion de l’hôtel que pour expédier le blog quelques minutes, je lirai les commentaires dans les cyber cafés de temps en temps, mais je les lirai !)